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Point de vue du Président du collège interdisciplinaire SEIQA

Quelles sont les 10 villes les plus polluées du monde en 2020 ?

publié le 12/10/2021 | par Fabien Squinazi

Chaque année, la pollution de l’air est à l’origine de 7 millions de morts à travers le monde, mais aussi de maladies cardiovasculaires ou encore respiratoires, causées principalement par les particules fines. Mais quelles sont les villes les plus touchées ? La société suisse IQAir met régulièrement à jour des données concernant la qualité de l’air dans des différents pays de notre planète. Il en ressort que nous ne sommes pas tous égaux face à cet enjeu sanitaire majeur. Une écrasante majorité des 50 villes les plus polluées sur Terre sont indiennes. Les autres se trouvent en Chine, au Pakistan ou encore au Bangladesh. En Inde, l’un des véritables enjeux sur cette question est l’agriculture sur brûlis Cette méthode consiste à défricher les champs à l’aide du feu.

Ce classement est fondé sur les particules fines PM 2,5, dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres. Les relevés de qualité de l’air sont effectués à l’aide de nombreux capteurs répartis à travers le monde, gérés par les Etats ou encore des ONG. Première du classement, la ville de Hotan, en Chine, a obtenu une moyenne de 110,2 µg/m3 sur l’année 2020. Un score jugé « Mauvais » par le site IQAir. La ville a même enregistré une moyenne record de 264,4 µg/m3 sur le mois de mars. A titre de comparaison, l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est de 0 à 10 µg/m3. Puis suivent des villes indiennes comme Ghaziabad, Bulandshahr, Bisrakh Jalalpur, Bhiwadi, Noida, Greater Noida, Kanpur, Lucknow et Delhi.

En France, saisi par une association de défense de l’environnement, le Conseil d’Etat avait ordonné le 12 juillet 2017 au Gouvernement de mettre en œuvre des plans pour réduire dans le délai le plus court possible les concentrations de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines (PM10) dans 13 zones en France, afin de se conformer aux exigences de la directive européenne sur la qualité de l’air, qui fixe des valeurs limites à ne pas dépasser pour ces concentrations. Constatant le 10 juillet 2020, que les valeurs limites étaient toujours dépassées dans 8 zones et que l’Etat n’avait pas pris toutes les mesures permettant d’assurer l’exécution de la décision du 12 juillet 2017, le Conseil d’Etat lui a ordonné de prendre les mesures nécessaires dans un délai de six mois, sous peine, à l’expiration de ce délai, de se voir infliger une astreinte de 10 millions d’euros par semestre de retard. Par une décision du 12 juillet 2021, le Conseil d’Etat constate que les nouvelles données transmises montrent que les seuils limites sont toujours dépassés dans plusieurs zones et que des actions supplémentaires restent donc nécessaires. En 2019, 5 zones ont encore enregistré un taux de dioxyde d’azote supérieur aux seuils limites (Paris, Lyon, Marseille-Aix, Toulouse et Grenoble) et une concernant les particules fines (Paris).

Le Conseil d’Etat condamne ainsi l’Etat au paiement de l’astreinte de 10 millions d’euros pour le 1er semestre (11 janvier – 11 juillet 2021). Elle est répartie de la manière suivante : Amis de la Terre (100 000 euros), Ademe (3,3 millions), Cerema 2,5 millions), Anses (2 millions), Ineris (1 million), Air Parif (350 000), Atmo Auvergne Rhône Alpes (350 000), Atmo Occitanie (200 000) et Atmo Sud (200 000). Le Conseil d’Etat réexaminera début 2022 les actions du Gouvernement pour la période Juillet 2021 à janvier 2022.

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