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L'édito de la Présidente

Editorial : Newsletter 70

publié le 12/12/2018 | par Isabelle Bossé

Chers lecteurs,

Le virage numérique pour la médecine de demain.

La médecine d’aujourd’hui est bien loin de celle du début de ce qu’on appelle la « médecine moderne ». Celle-ci a émergé au cours des 19 et 20 ièmes siècles avec l’avènement de très nombreuses découvertes, de Pasteur à Marie Curie, des vaccins à l’antibiothérapie, de la radioscopie aux techniques les plus sophistiquées de diagnostic, des balbutiements des traitements anti cancéreux aux thérapies ciblées …. Et bien d’autres.
Cependant, ces avancées dues à une recherche fondamentale, technique, biologique, thérapeutique innovante et dynamique, ont peu impacté le mode de fonctionnement de la médecine en cabinet.
Nous avons toujours et c’est heureux et indispensable, le contact personnalisé avec le patient, l’écoute de ses symptômes, l’examen clinique , les explications sur les examens , le diagnostic et le traitement . Et bien entendu, nous nous aidons de toutes ces technologies nouvelles.
La majorité des cabinets médicaux sont maintenant équipés d’un ordinateur, d’une messagerie sécurisée, de télétransmission des feuilles de soins électroniques, de plus en plus d’un agenda électronique disponible en permanence etc..
Mais nous restons certainement une des professions les moins impliquées dans l’évolution numérique. Et pourtant cette évolution va entrer de plain pied dans notre exercice et nous devons participer plutôt que de nous le faire imposer.
Télé consultation, télé expertise sont déjà reconnues par l’assurance maladie , mais des plate formes de « consultations en ligne « non remboursées bien entendu, sont déjà en place, échappant ainsi aux autorités sanitaires même si elles sont effectuées par de « vrais médecins ».
Les applications de suivi de traitement, d’aide à l’éducation thérapeutique, les sites internet de vulgarisation médicale où on trouve le pire et le meilleur, ont déjà changé le comportement de certains de nos patients.
L’intelligence artificielle va révolutionner certains domaines comme la chirurgie, la radiologie et probablement d’autres.
Les jeunes médecins ne se posent même pas la question, mais pour les générations précédentes, cela demande des efforts.
Les initiatives en allergologie existent pour la profession mais aussi destinées au grand public : EASSAFE (application pour connaître depuis son smartphone la composition de milliers d’aliments et de cosmétiques validées par des médecins allergologues, MASK air qui permet de suivre son asthme et sa rhinite et d’adapter son traitement, sans oublier celle du RNSA pour suivre les comptes de pollens ….
C’est encore trop peu mais nous sommes confiants dans les capacités d’adaptation de nos confrères.

C’est pourquoi dans le cadre des réflexions au sein de l’ARCAA nous n’oublions pas la communication digitale de nos confrères.
Il est fondamental pour le médecin de la maîtriser et de ne pas laisser les plateformes (prise de rendez-vous, consultation en ligne,..) devenir l’accès principal et unique aux médecins, avec les dérives que cela peut comporter.
Notre conseil de l’ordre nous autorise à créer nos sites Internet, aussi nous proposerons prochainement à nos adhérents une offre mutualisée pour qu’ils disposent de leur site professionnel personnalisé, associé à un dispositif permettant de produire des contenus et des informations expertes, crédibles et validées à destination des Internautes.

Sur Internet, nous, médecins, devons continuer de conserver un lien direct avec nos patients internautes. Notre e-reputation et l’avenir se jouent maintenant.

Très bonnes fêtes à tous.

Bonne lecture!

Dr. Isabelle Bossé, Présidente de l’ARCAA
et les membres du Conseil d’Administration

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